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Un massif d'ortie, c'est un véritable petit royaume de la biodiversité. L'ortie accueille en effet plus d'une centaine d'insectes, dont une cinquantaine de papillons. Sans compter les oiseaux et les mammifères, petits ou grands.

 

Parmi les papillons que l'on trouve sur l'ortie, il y a le Vulcain (amiral rouge en anglais), le paon du jour, la petite tortue, la belle-dame, le Robert-le-diable et la carte géographique pour les diurnes ; l'écaille-martre, l' écaille-rouge et l'écaille de la menthe pour les nocturnes. Leur chenille se nourrissant de la feuille d'ortie exclusivement ou pas.

 

 

 

Si la plupart des papillons pondent leurs oeufs en groupe, au revers des feuilles, comme le paon-de-jour, le Vulcain, lui, pond un seul oeuf à la fois, mais toujours sur le dessus des feuilles exposées au soleil. La larve s'enroule alors dans la feuille et la dévore de l'intérieur, à l'abri des prédateurs. Et les prédateurs, ce n'est pas ça qui manque : oiseaux, araignées, punaises carnivores et l'ichneumon, une sorte de guèpe qui pond à l'intérieur de la chenille en perforant son corps avec son dard. La larve de l'ichneumon va alors grandir en rongeant la chenille de l'intérieur.

 

Pour en revenir au Vulcain (Vanessa atalanta), c'est un papillon attachant, et très particulier, qui ne fait rien comme les autres. Alors que les autres papillons qui fréquentent l'ortie sont pour la plupart sédentaires, le Vulcain, lui, est migrateur, et ne craint pas de traverser la Méditerranée. On le rencontre même en Australie et Nouvelle-Zélande, où il n'a pas peur de manger les feuilles de l'Urtica ferox, dont la piqûre est mortelle pour les grands mammifères ! Son cousin l'amiral à bandes blanches a été choisi par les québécois comme emblème entomologique de leur province, peut-être parcequ'il est beau et peu farouche. link

 

 

On trouve encore sur l'ortie des pyrales (pyrale de l'ortie, une sorte de mite), des noctuelles, plusieurs sortes de charançons, des psylles, des cicadelles (sorte de petite cigale), des pucerons noirs et verts, des fourmis et des coccinelles (toujours associées aux puçerons) ; sans oublier les punaises et les araignées déjà évoquées. Tout cela fait pas mal de monde !

 

Par ailleurs, les graines de l'ortie sont très recherchées par les oiseaux : moineaux, faisans, perdrix, bouvreuils et le sizerin flammé, un joli passereau de l'Europe du nord. Quant'aux oiseaux insectivores, ils considèrent l'ortie comme un véritable garde-manger : mésanges, fauvettes et rousseroles fréquentent les orties et y construisent même parfois leur nid.

L'oie y pond souvent ses oeufs au début du printemps. Ses oisons pourront alors grandir en mangeant les feuilles nutritives alentour et seront bien dissimulés des prédateurs lorsque les orties auront grandi, quelques semaines plus tard.

 

Le hérisson trouve également auprès des orties sa nourriture, comme des escargots ou des limaces, qui en mangent les feuilles. Et la belette peut trouver dans les orties des petits rongeurs, comme les campagnols, qui en consomment les graines, voire un lapin en goguette, car la belette ne craint pas de s'attaquer à beaucoup plus gros qu'elle. Et s'il y a des rongeurs, le renard n'est pas loin. Enfin, des grands mammifères se réfugient dans les orties, s'y sentant plus en sécurité pour y mettre bas, comme la biche ou le chevreuil.

 

 

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Je ne pense pas qu'il existe sur terre une plante qui accueille une faune aussi diversifiée que l'ortie. Vous conviendrez que si l'ortie est la reine des mauvaises herbes, elle est aussi celle de la biodiversité ! Elle symbolise la vie.

 

Voir aussi l'article     Les papillons de l'ortie

 

 

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