Suite aux questions de deux lecteurs équipés d'un extracteur de jus et souhaitant faire une cure de jus d'ortie j'apporterai les précisions suivantes :
Il est vrai que, dans certaines régions, cela peut représenter un risque de consommer des orties crues du fait de la présence possible d'échinococcose. Il s'agit d'une maladie parasitaire très grave, transmissible à l'homme, principalement par le renard (plus rarement par le chien ou le chat) dans les zones à risque. En fait, tout dépend de la région dans laquelle vous habitez. Si c'est dans l'est de la France, il vaudra mieux éviter de manger des orties crues, en tout cas les jeunes feuilles de printemps et se contenter des pointes en été, qui sont plus hautes et présentent moins de risque de contamination. Grosso modo, les zones concernées par cette maladie en France se situent au nord-est d'une ligne qui va du Mont Saint-Michel à Nice, plus le département du Cantal. Voir la carte des zones contaminées dans l'article suivant : http://conseils-veto.com/echinococcose-danger-et-prevention-homme-chien-et-chat/.
Et tout état de cause, les orties, qui abritent de nombreux insectes, devront être soigneusement lavées avant de les consommer.
Maintenant, quelle quantité de jus d'ortie peut-on boire en cas de troubles hémorragiques ? L'efficacité du suc d'ortie contre les hémorragies est rapporté par de multiples auteurs tout au long de l'histoire. Cazin au XIXème siècle et Leclerc (1ère moitié du XXème) l'utilisaient tous deux à la dose de 100g (à 125g pour Leclerc), soit un verre de jus. Comme pour la plupart des plantes médicinales, le traitement doit être interrompu 10 jours toutes les 3 semaines si l'on souhaite le poursuivre.
Enfin, les orties crues devront être soigneusement mâchées ou mixées avant d'être avalées (éventuellement avec une gorgée de bière) afin d'éviter toute irritation de la gorge.